SOMMET DE L’ACCULTURATION – BOSTON 2018: MOT DE BIENVENU DE SA MAJESTE TCHOUA KEMAJOU VINCENT – PRESIDENT DU COMITE D’ORGANISATION – BOSTON LE 04 AOUT 2018

Excellence Monsieur le Représentant du Gouverneur de l’Etat de Massachusetts
Excellences Messieurs les diplomates ici présents
Honorables maires,
Chers homologues chefs traditionnels,
Chers ressortissants de différentes communautés mondiales,
Chers promoteurs et acteurs passionnés du monde culturel
Chers étudiants, chercheurs et responsables pédagogiques
Acteurs des médias,

Nous voici réunis à Boston pour le 2e Sommet International sur la thématique de l’Acculturation et je voudrais saluer à juste titre le sacrifice que chacun de vous a consenti pour être ici.
Je me félicite de ce que ce sujet qui a hanté l’intimité de ma pensée cette dernière décennie soit aujourd’hui exposé à un niveau international. Maintenant il nous reste à espérer qu’une fois passé au crible de la sagacité des esprits brillant d’ici ou d’ailleurs, que le phénomène de l’acculturation commence à perdre du terrain face à la progression des cultures endogènes.
Il faut le dire, nous sommes ici pour nourrir les fondements et préparer les armes pour un combat qui engagera des générations.

Il ne s’agira pas de rentrer dans une quelconque forme de combat qui divise les peuples, mais plutôt, de mener un travail de convergence pour la recherche de l’identification de la personnalité pour chaque peuple, de les inviter à retourner pour aller puiser à leurs propres racines, à la source, ce qui est nécessaire et indispensable à l’épanouissement des êtres humains en général. Cette initiative est pour nous la manifestation des préoccupations que nous avons vis-à-vis des jeunes générations ; elles à qui nous passerons la relève ; elles pourtant grandes victimes de la Mondialisation ! Nous aurons manqué notre mission si jamais nous devons disparaître demain en laissons derrière nous des hommes et des femmes sans repères. De notre vivant, nous devons permettre à nos peuples et plus particulièrement à la jeunesse de savoir qui ils sont? D’où viennent-ils ? Et quelles sont leurs valeurs !
Nous sommes nombreux à faire le constat d’une dévalorisation progressive de nos valeurs traditionnelles et d’une quasi méconnaissance des pans élémentaires de nos traditions par nos enfants même résidant sur le terroir. A la faveur de mes multiples voyages dans le monde, le constat s’est avéré pire au sein des diasporas : Des enfants totalement coupés de leur racine et dont leur progéniture n’aura aucune chance de retourner un jour sur la terre de leurs aïeux si rien n’est fait !

Je suis tenté de dire que c’est tout le peuple noir en particulier qui, aujourd’hui est en souffrance, car les conséquences se mesurent au quotidien, et durent malheureusement depuis des centaines d’années, plaçant des générations entières dans des cycles de reproductions aliénantes.

C’est la raison pour laquelle à la sortie de l’évènement culturel et historique du NZOUH BI’GOUP qui s’est déroulé à Bazou le 16 Avril 2016, j’avais pris la décision de faire du problème de la perte des valeurs culturelles mon combat principal. J’avais en son temps lancé un appel à mes élites afin qu’ils me viennent en aide pour tenter de restituer des valeurs traditionnelles fondamentales du royaume dont j’ai la responsabilité tout en l’adaptant au modernisme.

Le Professeur Mekep DJOUSSE Luc de Harvard University (haut dignitaire de la notabilité Bazou) avait répondu présent et s’est entouré des forces vives pour tenir le flambeau. Je les en remercie vivement. Un 1er sommet sur l’acculturation a eu lieu à Boston (USA) le 16 Juillet 2016 et les premiers jalons de ce long combat ont été placés. Il s’agissait véritablement de poser les premières pierres qui devraient servir de fondation à la construction d’un édifice solide pouvant contenir les rachetés et les rescapés de l’acculturation.

Alors que l’Afrique est dépositaire de savoirs mille fois millénaires, et que toutes les recherches menées font savoir que, les grandes doctrines occidentales et d’ailleurs tirent en majorité leurs fondations des écoles philosophiques et des cercles de pensées Egypto-nubiennes, à travers des enseignements à support multiples, il est aujourd’hui une évidence que le peuple noir subit fortement l’acculturation et ses conséquences.

Au-delà des conséquences culturelles, la dimension sociale de l’acculturation est un véritable phénomène qui ne se limite pas seulement à nos villages ou contrés, mais est partagée partout en Afrique et même dans le Monde entier. Les enquêtes réalisées par l’équipe de projet le démontrent à suffisance. Pour espérer une adhésion massive, il était donc nécessaire d’impliquer le plus d’acteurs possible et de lancer la Réflexion au Niveau Mondial. Voilà ce qui justifie les nouvelles orientations et la programmation d’une nouvelle rencontre sur l’Acculturation dont le thème cette année est « combattre et prévenir l’acculturation des peuples ». C’est dans cette optique de globalisation, que les chefferies traditionnelles se sont mobilisées au Cameroun et au Togo, de concert avec d’autres acteurs du Monde, pour une nouvelle rencontre sur l’Acculturation.

Mesdames, Messieurs, je ne saurai terminer ces propos sans rendre un vibrant hommage au couple Djousse (Luc et Sylvie) pour tout le déploiement qui a rendu possible cette rencontre. Malgré leur agenda toujours chargé, ils ont réussi le pari de cette organisation qui nous a permis en une semaine de parcourir l’Amérique de la Floride à Massachusetts. Je félicite mon Amazone royale Mabigoup Mbeugon SIWE Julienne pour l’encadrement et l’expérience qu’elle a mis au service de l’équipe d’organisation. Que l’ensemble de cette équipe d’organisation trouve aussi ici ma reconnaissance.

Vivement que ce colloque soit aussi engagé et fructueux que le précédent.
Merci à toutes les délégations venues de par le monde. Merci pour l’intérêt que chacun a mis autour de ce sommet.

Je vous remercie de votre attention.

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